Retrouvez-nous ce mardi 12 novembre 2024 pour la suite des Cycles 1 & 2 !

Programme de la Saison 13 (2023 – 2024)

Cliquez sur les cycles ci-dessous pour en connaître le détail
Jean-Claude Encalado - La création au prisme de la psychanalyse (26/09/23 - 12/12/23)

La création au prisme de la psychanalyse

Jean-Claude Encalado

Crée par Sigmund Freud, la psychanalyse est une discipline rigoureuse en même temps qu’un phénomène de société. Au croisement de la science médicale et de la réflexion philosophique, la psychanalyse est devenue un objet à part entière pour la pensée contemporaine et pour la création artistique, qui, à l’occasion, manifeste un pouvoir cathartique particulièrement riche d’enseignements.

 

 

Cycle 1: le matin de 10h00 à 11h20

26 septembre 2023

Stéphane Mallarmé

L’immense poète qu’est Mallarmé a traversé une sévère crise psychique, dont il parle en termes d’« abîme » et de « néant » et qu’il surmontera avec les ressources de sa puissance créatrice, tout en renouvelant de manière sublime la poésie en elle-même.

10 octobre 2023

Virginia Woolf

Extraordinaire auteure de romans essentiels, Virginia Woolf s’est battue toute sa vie avec le désespoir et la dépression, bien qu’elle ait cru un moment pouvoir faire face avec les ressources de son écriture. Son suicide en 1941 éclaire ce que son écriture avait d’essentiel. 

24 octobre 2023

James Joyce

Le Portrait de l’artiste en jeune homme de James Joyce impressionna vivement Jacques Lacan : ce livre-phare décrit un sujet dont la langue ne fait plus sens, dont le monde fuit et se disperse, dont le corps flotte et tombe comme une pelure, tandis qu’au moyen de l’écriture, un monde renaît et une forme est rendue à son corps.

14 novembre 2023

Lisette Model et Diane Arbus

La photographie serait censée s’articuler à l’objet regard, à la pulsion scopique. Deux femmes photographes hors-norme, Lisette Model et Diane Arbus démontrent qu’il n’en est rien. L’une photographie avec les sons qu’elle entend, l’autre photographie, avec son être et ce qu’elle, avec ce qu’elle perçoit de déchets dans le monde. Leur démarche est liée à un horrible effondrement qu’elles ont chacune vécu

28 novembre 2023

Mark Rothko et Francis Bacon

Soit deux peintres essentiels, Rothko et Bacon, dont l’art tient de la métamorphose créatrice : l’un traite son être de déchet et le transforme en une chose précieuse, l’autre transcende par la peinture son corps qu’il voit comme de la viande de boucherie.

12 décembre 2023

Art et psychanalyse

L’art s’offre à enrichir la réflexion psychanalytique, en ce lieu où celle-ci est excédée par ces formes hors-formes de la pensée dont sont capables l’écriture, la peinture, la photographie. C’est ainsi que la pensée contemporaine a pu apprendre des artistes et des psychanalyses : apprendre à penser autrement, c’est-à-dire à penser vraiment.

François Ost - Des contes pour comprendre le droit (26/09/23 - 12/12/23)

Des contes pour comprendre le droit

François Ost

Mal connu et souvent déprécié, le droit informe pourtant l’ensemble de notre existence individuelle collective. Appliquant le mot d’ordre de Paul Ricoeur, « le récit donne à penser », le pari de ce cours est de raconter le droit pour mieux le comprendre. Le penser comme production culturelle, source de valeurs et levier de l’action politique, et pas seulement ensemble de normes et agencement d’institutions. Pour atteindre cet objectif, le cours propose une méthode originale, combinant analyse théorique et performance littéraire. Chaque thème examiné débutera par la lecture d’un conte juridique suivi ensuite d’un décryptage de ses enjeux philosophiques.

 

 

Cycle 2 : le matin de 11h40 à 13h00

26 septembre 2023

Pourquoi des contes juridiques ?

En guise d’introduction, on mettra en lumière l’intérêt de l’approche narrative  pour la compréhension du droit et l’adhésion à ses valeurs. Comme l’écrivait la Fontaine, juriste et fabuliste : « une morale nue apporte de l’ennui, le conte fait passer le précepte avec lui ».

10 octobre 2023

Un droit pour l’arche de Noé ?

Faut-il du droit dans l’Arche ? Noé et ses passagers en débattent, réinventant le contrat social et rejouant le débat, aussi vieux que le droit, qui oppose les tenants du droit « positif » au droit « naturel ».

24 octobre 2023

3, 2, 1, L’Amérique juridique (?) de D. Trump

Si le droit est marqué par le règne du tiers, qu’en reste-t-il lorsqu’il est ramené au face-à-face binaire du rapport de force, et bientôt à l’hégémonie de l’idole ? Une dystopie contemporaine.

14 novembre 2023

Les sept jours de Marianne

Confronté à une succession de crises, Rex ne sait plus à quel saint se vouer. Ses conseillers essayent tour à tour d’imposer le règne débridé du marché, la loi sanitaire, la gouvernance technologique, la norme religieuse… Et si on essayait le droit ?

28 novembre 2023

On the way back

Revisitant le chef-d’œuvre de D. Defoe, ce conte pose la question : si Robinson avait fait naufrage au retour de l’Afrique, avec sa cargaison d’esclaves, et non à l’aller, en grand solitaire, qu’aurait-il appris ? Peut-être l’osmose avec la nature et la notion de « communs ».

12 décembre 2023

Fortune de mer

Le naufrage en 1978 de l’ Amoco Cadiz, source d’une énorme marée noire, relevait-il de la fatalité ou du laxisme des « pavillons de complaisance » ?  Les maires bretons, obtenant réparation du «préjudice écologique », parviendront, par le droit, à faire plier la fatalité.

Nathalie Frogneux - Ces mensonges qui nous façonnent (3/10/23 - 19/12/23)

Ces mensonges qui nous façonnent

Nathalie Frogneux

Lorsqu’ils sont évitables, les mensonges devraient être évités. Mais pourquoi donc sont-ils dangereux ? Nous tenterons de montrer que les mensonges sont présents dans nos vies et qu’ils les façonnent, pouvant être tantôt des adjuvants, tantôt des pièges de notre liberté.

Cycle 3 : le matin de 10h00 à 11h20

3 octobre 2023

Malheureusement Œdipe ignore qui il est – ou la vie en porte-à faux.

Dans la tragédie de Sophocle, la malédiction vient de l’ignorance de l’identité des protagonistes qui ont tous agi de bonne foi. Pourtant, lorsque l’erreur a trop longtemps duré, la vie devient mensongère. (Jan Patocka)

17 octobre 2023

« Et s’il s’agissait de sauver son ami ? » – ou l’interdiction absolue de mentir.

Dans l’histoire de la philosophie morale, le mensonge est considéré comme un mal qui détruit la possibilité de croire en la parole de l’autre et la parole tout court. (Augustin, Kant). Pourtant, le mensonge semble nécessaire à la vie sociale. Il est donc nécessaire d’établir une typologie du mensonge. (Thomas d’Aquin)

7 novembre 2023

« Je est un (parfois un) double » – ou la liberté d’être soi.

Mentir c’est interpréter librement, très librement et prendre le large par rapport à une identité étroite à laquelle il faudrait prétendument être assigné. Mais l’imagination ne se limite pas si facilement. « Je suis un pseudo » afin d’être moi-même. (Emile Ajar).

21 novembre 2023

« Tout va bien, mon cœur, ne t’inquiète pas ! » – le mensonge paternaliste

Brisant les relations intimes de confiance, le mensonge apparaît comme une trahison (A. Margalit). L’intention compte finalement assez peu, qu’elle soit bonne ou mauvaise, le mensonge qui se maintient entame la confiance.

5 décembre 2023

Le rétrécissement du monde commun – ou la fragilité du vrai

Comment s’articulent les trois pointes du triangle de la vérité (la véracité, la sincérité et l’exactitude ) requises pour la partage de notre monde commun ? (B. Williams). Le monde politique comme l’éducation se fondent sur lui. (M. Revault d’Allonnes, M. Fabre).

19 décembre 2023

Le déni de soi et le rendez-vous avec la vérité

Les demi-vérités, le mensonge et le secret sont souvent des options pour un monde meilleur, pourtant, l’aveu ou la Parrêsia sont souvent des moments libérateurs, s’ils ne sont pas extorqués au sein de relations de pouvoir. (Bok, Foucault)

 

Guy Haarscher - Qu'est-ce qu'être vertueux ? (3/10/23 - 19/12/23)

Qu’est-ce qu’être vertueux ?

Guy Haarscher

La doctrine des vertus a d’abord été développée par les philosophes grecs. Elle joue un grand rôle dans la clarification des notions à laquelle se livre le Socrate de Platon. Dans la seconde moitié du XXe siècle, elle a été reprise par Vladimir Jankélévitch, et plus récemment par André Comte-Sponville et Alasdair MacIntyre. Peut-être constitue-t-elle ce qui reste de plus vivant et d’actuel dans la philosophie classique.

La justice, la tempérance, le courage, l’intelligence pratique (phronesis), etc. : les philosophes grecs définissaient d’abord ces vertus en fonction de leur conception générale du monde, puis les mettaient en pratique dans leurs écoles ; aujourd’hui, un grand nombre de ces vertus nous aident encore à poser la question du « bien vivre » (la question éthique), et d’autres se sont ajoutées, moins familières aux Grecs, telles que la tolérance, et l’amour-agapè. Nous parlerons aussi plus rapidement du pardon, de l’humilité et de l’humour.

 

Cycle 4 : le matin de 11h40 à 13h00

3 octobre

La justice comme vertu : qu’est-ce qu’être juste ?

C’est donner à chacun son dû (suum quique tribuere, disaient les Romains). Encore faut-il déterminer ce qui  est « dû » à « chacun », ce qui pose de redoutables problèmes.

17 octobre

La tempérance

La tempérance ou l’usage des plaisirs, disait Foucault: comment gérer et choisir les plaisirs pour ne pas en devenir les esclaves ; Cette question est sans doute au cœur de l’épicurisme, mais pas seulement, comme nous le verrons.

7 novembre

Le courage 

Le courage a fait l’objet d’un dialogue socratique très intéressant : le Lachès. Nous prolongerons cette analyse par quelques considérations sur la pièce Huis-Clos de Sartre.

21 novembre

L’intelligence pratique

Elle est ce qu’Aristote appelle une vertu intellectuelle. Elle se distingue nettement de la pensée démonstrative par les éléments d’incertitude qu’elle dit prendre en considération et la nécessité de saisir le moment opportun (kairos). Un petit détour par Machiavel sera ici proposé.

5 décembre

La tolérance

Cette vertu suppose d’abord que l’on désapprouve quelque chose (si l’on aime, la tolérance n’entre pas en jeu). Elle implique ensuite que l’on « laisse être » ce que l’on désapprouve (sinon on est intolérant). Que de leçons à retenir des textes de Locke et de Voltaire !

19 décembre

L’amour

Comte-Sponville a bien distingué entre l’amour-passion (éros), qui est loin d’être toujours « vertueux », l’amitié (philia) et l’amour chrétien (agapè). L’amour peut-il être une vertu ? Y a-t-il un amour « au-delà » de la vertu ?

Louis Carré - Philosophie de l'Anthropocène. L'âge des humains marque-t-il la fin de la nature ? (9/01/24 - 26/03/24)

Philosophie de l’Anthropocène.

L’âge des humains marque-t-il la fin de la nature ?

Louis Carré

Apparu au début du XXIe siècle au sein des sciences de la nature, le terme d’Anthropocène est censé marquer une date inédite dans l’histoire profonde de la Terre, celle où les activités humaines en sont venues à rivaliser avec les plus grandes forces naturelles en modifiant de fond en comble les équilibres de la planète toute entière. Dérèglements climatiques, extinction massive d’espèces, effondrement de la biodiversité, dégradation et artificialisation des sols, pression démographique, autant de phénomènes dont la responsabilité incomberait à l’humanité dans ses rapports dévastateurs à la nature. D’autres disciplines, les sciences humaines et sociales mais aussi les arts plastiques, se sont rapidement saisies du terme pour en questionner certains de ses présupposés. Faut-il rendre responsable l’humanité dans son ensemble en faisant fi des diversités sociales et culturelles qu’elle abrite ? L’anthropisation grimpante de la planète annonce-t-elle la fin de la nature ? L’Anthropocène condamne-t-il à l’obsolescence nos conceptions de la nature, de l’histoire, de la politique ? Ce cycle de conférences proposera un parcours philosophique parmi ces débats contemporains, avec pour fil conducteur le paradoxe que contient l’Anthropocène, âge de la toute-puissance des humains qui est en même temps celui de leur plus extrême vulnérabilité.

 

Cycle 5 : le matin de 10h00 à 11h20

9 janvier 2024

Une ère géologique nouvelle

L’émergence de la notion d’Anthropocène parmi les sciences du système-Terre a également suscité des débats en leur sein. De quand, par exemple, faire dater l’Anthropocène ? Si plusieurs candidats ont été proposés, on verra que cette question est tout sauf anodine. Car les choix effectués parmi les différents récits de l’origine de l’Anthropocène en disent long sur les manières dont nous sommes prêts – ou non – à affronter l’époque qui est la nôtre.

23 janvier 2024

Qui est l’anthropos de l’Anthropocène ?

L’entrée dans l’« âge des humains » laisse foncièrement ouverte la question du sujet de l’Anthropocène. On reviendra ici sur quelques-uns des contre-récits qui en ont été proposés (Capitalocène, Plantationocène, Technocène, Chthulucène …) dans l’idée que seule une pluralisation des récits permet de faire droit à la complexité des enjeux.

6 février 2024

La fin de la nature ?

Le diagnostic d’une mainmise quasi-totale des activités humaines sur la géosphère revient à interroger les relations que nous tissons avec la nature via les représentations que nous nous en faisons. Certains ont ainsi pu voir dans l’Anthropocène une invitation à abandonner ou à réinventer le « grand partage » entre nature et culture que la modernité occidentale a voulu imposer.

20 février 2024

Quand histoire naturelle et histoire humaine s’entremêlent

A l’ère moderne, histoire naturelle et histoire humaine ont longtemps été considérées comme deux domaines hermétiques, chacun répondant à des rythmes et des temporalités spécifiques. L’Anthropocène vient là aussi rebattre les cartes : le sort des sociétés humaines semble désormais être accroché à des processus naturels qu’elles ont en grande partie provoqués mais dont il s’avère qu’elles en maîtrisent difficilement le cours.

5 mars 2024

Politiques de l’Anthropocène

En un clin d’œil appuyé à l’histoire politique française, le philosophe Bruno Latour a proposé de voir dans l’Anthropocène l’avènement d’un « nouveau régime climatique ». De nouvelles lignes de fracture politique paraissent en effet se dessiner, entre technocratie planétaire, adaptation à la catastrophe et appels à la sobriété, avec pour horizon un conflit entre les « Terrestres » et les « Hors-sol ».

19 mars 2024

Après l’Anthropocène

L’Anthropocène, à l’instar des autres périodes géologiques, est là pour durer. Il est toutefois possible d’imaginer, entre post-apocalypse et utopie, à quoi ressemblera la Terre une fois l’âge des humains révolu.

Bernard Feltz - Une philosophie du vivant, de la cellule à la société. (9/01/24 - 26/03/24)


Une philosophie du vivant, d
e la cellule à la société.

Bernard Feltz

Les avancées récentes des sciences biologiques sont impressionnantes. Que ce soit dans les domaines de la biologie cellulaire, des neurosciences ou de l’écologie, elles transforment notre regard sur nous-mêmes et sur la place de l’humain dans la nature. L’humain se redécouvre vivant parmi les vivants, matériel dans un cosmos immense, conscience dans un univers qui lui renvoie l’image d’une profonde solitude. Les enjeux philosophiques sont considérables. A travers ces six conférences, je voudrais évoquer les plus marquants dans les domaines de l’anthropologie, de la politique et de l’éthique.

Cycle 6 : le matin de 11h40 à 13h00

9 janvier 2024

Quand Darwin rencontre Adam, partie 1 :

Théorie de l’évolution biologique: émergence de la conscience

L’émergence de la conscience au cours des millénaires conduit à une révision de notre regard sur l’animal, sur nous-mêmes. Ce premier exposé fera le point sur la théorie scientifique de l’évolution et sur une analyse épistémologique de cette théorie pour une rencontre entre discours scientifiques et approches herméneutiques.

23 janvier 2024

Quand Darwin rencontre Adam, partie 2 :

Une anthropologie non dualiste

L’émergence de la conscience conduit à un enrichissement considérable de l’anthropologie. Qu’en est-il de l’âme ? Peut-on encore parler de l’humain comme d’un être de liberté, conscient de ses actions ?

06 février 2024

Quand l’écologie scientifique rencontre la politique, partie 1:

Relations humain-nature en culture occidentale

La réinscription de l’humain dans la nature a conduit au concept d’écosystème qui envisage les relations des espèces vivantes entre elles et avec l’environnement matériel. Ce premier exposé portera sur la place de l’humain dans la nature telle qu’elle s’est présentée en la fin de 20ème siècle.

20 février 2024

Quand l’écologie scientifique rencontre la politique, partie 2:

Écologie politique et modernité: entre sobriété et solidarité

La question d’une rencontre entre ce nouveau rapport à la nature et le projet moderne constitue un des débats les plus importants de la philosophie politique actuelle.

05 mars 2024

Quand la biologie rencontre l’éthique, partie 1 :

Bioéthique et société

Les développements des biotechnologies ont suscité un questionnement éthique qui a pris grande ampleur. La bioéthique renvoie à la question du type de monde que nous souhaitons offrir aux générations futures, aux critères d’une action bonne et d’un monde juste.

19 mars 2024

Quand la biologie rencontre l’éthique, partie 1 :

Biologie, anthropologie et politique

En articulation avec l’anthropologie et l’écologie, la bioéthique ouvre à un imaginaire pour un avenir qui oscille entre utopie et catastrophe. L’impact des sciences du vivant sur l’évolution de la société sera abordé dans toute sa complexité.

Jean-Michel Longneaux - Dans les pas de Spinoza (16/01/24 - 26/03/24)

Dans les pas de Spinoza

Jean-Michel Longneaux

 

« Nous conduire comme par la main à la connaissance de l’Esprit humain et de sa béatitude suprême », voilà selon ses propres mots l’objectif que se fixe Spinoza. En lui donnant la main, et en acceptant de se laisser guider, on est surpris de constater à quel point cette philosophie nous parle encore.

 

Cycle 7 : le matin de 10h00 à 11h20

16 janvier

Le présupposé métaphysique de l’Ethique

Spinoza partage avec les cartésiens un présupposé dicté par l’expérience : l’idéalisme

30 janvier

Le rejet de la connaissance du premier genre

S’il faut se méfier des savoirs qui viennent d’autrui, pourquoi ne doit-on pas se méfier de ceux que nous enseignent Spinoza ?

13 février

Le débat sur la liberté

Pourquoi la liberté est une illusion issue du premier genre de connaissance qui nous égare ? Débat avec Descartes.

27 février

La connaissance du second genre ne suffit pas

La raison est le chemin de la délivrance pourvu qu’elle conduise à son propre dépassement.

12 mars

La connaissance du troisième genre

S’ouvrir à l’intuition intellectuelle ou science intuitive qui nous est toujours déjà donnée : c’est d’ici seulement que se laissent comprendre les affirmations de Spinoza.

26 mars

De la servitude à la vraie liberté

La béatitude commence quand on intuitionne que tout est nécessaire.

Gérard de la Fortelle - Saint-Augustin: sous le soleil de la grâce (16/01/24 - 13/02/24)

Saint-Augustin: sous le soleil de la grâce.

Gérard de la Fortelle

Saint-Augustin est le docteur de la grâce, il voit Dieu à l’œuvre dans sa vie et dans l’histoire. Conviction acquise à l’issue d’un parcours philosophique dont il maintient l’exigence de rigueur dans toute son œuvre. Ses réflexions inspirent encore les modernes. On en choisira quelques exemples.

Cycle 8 : le matin de 11h40 à 13h00

16 janvier 2024

Le monde et la vie de Saint-Augustin

L’empire romain tient. La foi chrétienne n’est pas encore une évidence partagée. Sa doctrine se cherche. Dans ces controverses, l’autorité d’Augustin, formé à l’antique, évêque par devoir, s’affirme.

30 janvier 2024

Les Confessions

Elles ne nous parlent d’Augustin que pour nous parler de Dieu, connu par les Écritures. Comment Augustin les lit il ? Comment lire ces textes, comment lire un texte ?

13 février 2024

Saint-Augustin, ou le péché originel

Si la grâce divine est toute puissante, l’homme peut-il être responsable de ses choix ?  Dieu s’est effacé de notre horizon, la question de notre autonomie perdure.

 

 

 

Patrice d'Oultremont - Explorer le désordre et l'ordre: une grande aventure (27/02/24 - 26/03/24)

Explorer le désordre et l’ordre: une grande aventure.

Patrice d’Oultremont

Le concept d’ordre existe en amont des civilisations, des philosophies, des religions. Il existe dès le « commencement » de l’univers que nous connaissons, découvrons ou ignorons encore.

En revanche, le désordre n’est porteur d’aucun message opérationnel pour la pensée humaine. Il s’agit simplement d’une absence d’ordre. Et pourtant, toutes les cultures élaborées par Homo Sapiens semblent bien avoir imaginé un « commencement » désordonné dans lequel des forces surhumaines auraient injecté diverses formes d’ordre. Le désordre serait originel et les ordres (toujours fragiles) en émergeraient progressivement.

Ce cycle court de trois exposés va montrer que cette intuition d’Homo Sapiens, habitant de la planète Terre, correspond bien à la connaissance maintenant acquise de l’Univers et de son évolution depuis le « commencement » (Big Bang). Pour cela, nous nous aiderons des lois fondamentales de la physique qui ont le grand avantage de n’avoir pas changé de manière perceptible depuis le « commencement » et qui régissent l’ensemble de l’Univers, la vie sur la Terre et donc … le cerveau d’Homo sapiens. Les exposés s’enchaîneront comme suit :

 

Cycle 9 : le matin de 11h40 à 13h00

27 février 2024

L’Univers dans son ensemble

L’univers est une machine qui crée de l’ordre par le moyen des quatre « forces élémentaires » libérées à l’instant initial du « commencement » de l’espace-temps. Pas d’inquiétude, ce ne sera pas un cours de physique quantique ni de théorie de la relativité ! Simplement, nous verrons que, dans le cadre de ces deux systèmes physiques qui décrivent quasi parfaitement notre monde, se construit en permanence un ordre (à partir d’absence d’ordre) et se développe une évolution, soit les deux éléments de base de toute pensée.

12 mars 2024

La vie telle que nous la connaissons

A l’échelle bien plus petite de la Terre, a émergé la vie. Ce processus ordonné peut fonctionner parce que les conditions physiques ambiantes le permettent (en gros, la « Planète Bleue »). A l’intérieur de ces contraintes, la vie exploite sans limites l’infinité de possibilités offertes par les lois de la physique : ici, principalement, la force électromagnétique à basse énergie. De nouveau, pas de théorie : nous parlerons seulement des conséquences de cette situation caractérisée, comme au niveau de l’Univers, par la création ininterrompue d’organisations dont la complexité croissante a occasionné la pensée d’Homo Sapiens.

26 mars 2024

Homo sapiens, cas particulier de celle-ci, génial et dangereux concepteur d’ordres.

Arrivé à Homo Sapiens, la situation change radicalement. En effet, une part importante de notre pensée est indépendante des lois de la physique (même si le fonctionnement du cerveau obéit bien sûr à celles-ci). HS peut dire « je » et placer « je » dans des ordres de son cru. Toutefois, pour être « durables » ( !), ces ordres doivent impérativement être construits à l’intérieur de limites compatibles avec les lois de la physique. Faute de quoi l’ordre bascule dans le désordre. Paul Valéry a bien cadré la situation : « Deux dangers ne cessent de menacer le monde : l’ordre et le désordre ».