
Saison 12 (27 septembre 2022 – 28 mars 2023) :
(pour plus d’informations, cliquez sur chacun des cycles ci-dessous et visitez l’onglet « Orateurs »)
Charlotte Luyckx - Le dilemme de la différence : quatre regards féministes (27/09/22 - 13/12/22)
Le dilemme de la différence : quatre regards féministes
Charlotte Luyckx
Le « dilemme de la différence » est un outil conceptuel intéressant pour cartographier et comprendre l’articulation entre différents courants féministes. Ce dilemme confronte toute minorité (qu’elle soit raciale, sexuelle ou de genre) menant un combat pour l’égalité à la question de savoir s’il est préférable de le mener en revendiquant l’inclusion au sein des groupes majoritaires, abstraction faite des différences, jugées secondaires, ou, à l’inverse, en affirmant une spécificité, une différence, devant être reconnue et revalorisée par le groupe majoritaire. Chacune des deux branches du dilemme comporte un intérêt certain, mais également des impasses. Le cycle abordera quatre grandes orientations féministes, envisagées comme autant de manières de se positionner face à cette question identité/différence : la voie universaliste, la voie différentialiste, la voie déconstructionniste et la voie (éco)systémique.
Cycle 1: le matin de 10h00 à 11h20
27 septembre 2022 |
Introduction : Le dilemme de la différence dans la cadre de la pensée féminist Le dilemme de la différence a des implications dans le cadre de la pensée féministe. Il dessine deux grandes tendances antagonistes : la visée d’un dépassement du féminin, et la visée d’une reconnaissance de la spécificité féminine. |
11 octobre 2022 |
La voie universaliste Le féminisme universaliste vise la reconnaissance de l’égalité homme/femme, abstraction faite des différences perçues comme des constructions sociales aliénantes. Il s’articule philosophiquement au cadre de l’existentialisme (Simone de Beauvoir) ou du marxisme (Christine Delphy). |
25 octobre 2022 |
La voie différentialiste Les approches différentialistes mettent l’accent sur l’importance d’une revalorisation de la spécificité des femmes. Cette position s’articule tantôt autour d’une philosophie du corps (Sylviane Agacinski), tantôt autour de la psychanalyse (Luce Irigaray, Antoinette Fouque), ou encore de la religion (Amina Wadud, Pierrette Daviau, Elisabeth Parmentier). |
15 novembre 2022 |
La voie déconstructionniste Nous aborderons la voie déconstructionniste à partir du féminisme queer d’une part (Monique Wittig, Judith Butler), du féminisme intersectionnel (bell hooks, Kimberlew Crenshaw, Soumaya Mestiri, Elsa Dorlin), de l’autre. |
29 novembre 2022 |
La voie (éco)systémique
L’écoféminisme (Emilie Hache, Rosemary Radford Ruether, Jeanne Burgart Goutal) et l’éthique du care (Carole Gilligan, Joan Tronto) permettent un contournement du dilemme de la différence à partir d’une réappropriation des catégories différentialistes, au service d’un projet universaliste. |
13 décembre 2022 |
Conclusion générale Pour conclure, nous déterminerons les implications du parcours évoqué pour nourrir un projet de société tout à la fois respectueux des différences, dans un sens renouvelé, et favorable à l’égalité dans la perspective d’une utopie écologique et postpatriarcale. |
Valérie Aucouturier - Ludwig Wittgenstein, philosophe des possibles (27/09/22 - 13/12/22)
Ludwig Wittgenstein, philosophe des possibles
Valérie Aucouturier
Ludwig Wittgenstein (1889-1951) est l’un des plus grands philosophes du 20ème siècle. Il a profondément transformé la philosophie contemporaine en montrant comment nos manières de penser le monde sont façonnées par le langage. Partant de ce constat, il encourage les philosophes à interroger la façon dont ils expriment leurs perplexités métaphysiques et à identifier l’origine des embarras philosophiques dans les usages du langage. Dans cette série de conférences, vous serez invité.e.s à recommencer la philosophie avec Wittgenstein en explorant les confusions conceptuelles qui se logent dans ce qui est pourtant là, sous nos yeux.
Cycle 2 : le matin de 11h40 à 13h00
27 septembre 2022 |
Grimper à l’échelle du Tractatus Introduction à la 1ère philosophie de Wittgenstein et à la question des limites du sens et de la pensée, de ce que nous pouvons dire et ne pas dire de manière sensée. |
11 octobre 2022 |
Du Tractatus aux Recherches Philosophiques Introduction à la 2ème philosophie de Wittgenstein. La question des limites du sens ne relève plus d’une tentative de lever les ambiguïtés du langage ordinaire mais d’un questionnement sur les conditions de possibilité de l’apprentissage du langage. |
25 octobre 2022 |
La méthode des jeux de langage Le seul moyen d’exposer à quelles conditions nos mots et nos expressions prennent sens est de les insérer dans des contextes d’usages qui leur donnent sens. La méthode des jeux de langage permet d’exhiber les non-sens. |
15 novembre 2022 |
La critique du langage privé Un langage absolument incommunicable au moyen duquel j’identifierais intérieurement mes sensations et mes pensées est-il seulement concevable ? |
29 novembre 2022 |
Le sujet de la croyance Comment se fait-il qu’il soit possible de dire sans contradiction « Il fait beau, mais il ne le croit pas », mais que si je dis « Il fait beau, mais je ne le crois pas », j’ai l’air de me contredire ? Que nous dit ce paradoxe à propos du sujet de la croyance ? |
13 décembre 2022 |
De la certitude Jusqu’à quel point nos certitudes fondamentales conditionnent-elles notre vision du monde et jusqu’à quel point constituent-elles un obstacle à notre compréhension mutuelle ? |
Quentin Landenne - Le droit d'avoir des droits. Philosophie des droits fondamentaux (4/10/22 - 20/12/22)
Le droit d’avoir des droits. Philosophie des droits fondamentaux.
Quentin Landenne
La formule « le droit d’avoir des droits », popularisée au 20ème siècle par Hannah Arendt, signale un paradoxe : c’est quand les individus en sont réduits, par une situation extrême, à leur seule qualité d’humains (apatrides, réfugiés, SDF) que leurs droits sont les moins effectifs. Or, on trouve déjà une formule analogue sous la plume de J.-G. Fichte, dès 1797, pour désigner le fondement même de tout édifice juridique : le « droit d’acquérir des droits » comme unique droit originaire de l’homme en tant qu’homme.
Nous interrogerons les droits humains depuis cette tension philosophique entre ce qui doit en fonder la légitimité et ce qui en limite la portée effective.
Cycle 3 : le matin de 10h00 à 11h20
4 octobre 2022 |
Les droits humains sont-ils entrés en crise ? En guise d’introduction, on mettra en lumière les mutations, paradoxes et tensions qui habitent aujourd’hui les discours philosophiques sur les droits humains. |
18 octobre 2022 |
Les droits fondamentaux peuvent-ils se passer d’une métaphysique ? Si les droits humains doivent être attribués aux humains en tant qu’humains, on examinera si une telle abstraction exige ou interdit un fondement métaphysique. |
8 novembre 2022 |
Les droits fondamentaux peuvent-il faire abstraction de leur historicité ? Si le syntagme « droit de l’homme » s’est imposé au 18ème siècle en Occident, les sources philosophiques de l’idée de droits fondamentaux sont plus anciennes, diverses et complexes. |
22 novembre 2022 |
Les droits de l’homme sont-ils affaiblis par leurs critiques ?
L’affirmation juridico-politique des droits de l’homme s’est toujours accompagnée de critiques plus ou moins radicales opposées au principe de ces droits et à leurs conséquences. |
6 décembre 2022 |
Les droits humains peuvent-ils encore prétendre à l’universel ? Si les droits humains ne peuvent se passer d’une prétention à l’universalité, par quelle voie peut-on l’honorer dans un contexte global de diversité profonde des visions du monde ? |
20 décembre 2022 |
Pour une philosophie dialectique des droits humains fondamentaux. Les droits humains sont traversés, depuis leurs premières déclarations, par une série de tensions essentielles. Ces tensions appellent une philosophie dialectique des droits humains. |
Pierre Destrée - L'humour, comme outil philosophique (04/10/22 - 20/12/22)
L’humour, comme outil philosophique
Pierre Destrée
En philosophie, le rire n’a jamais vraiment eu bonne presse: quand il n’est pas sévèrement condamné, il n’est généralement considéré que comme un passe-temps plus ou moins acceptable. En Occident, moyennant quelques exceptions modernes comme Nietzsche ou plus récemment Clément Rosset, seuls les philosophes grecs et romains l’ont tenu pour un outil philosophique important. Le but de ces leçons est de passer en revue les différentes figures du rire philosophique et leurs fonctions; nous aborderons quelques philosophes grecs en tâchant de mettre en exergue ce que leur pratique de l’humour peut nous apporter dans nos pratiques philosophiques actuelles.
Cycle 4 : le matin de 11h40 à 13h00
4 octobre 2022 |
Pourquoi rire ? Dans cette première séance introductive, je propose de passer en revue quelques théories philosophiques du rire (Platon, Aristote, Schopenhauer, Bergson, Koestler). Cela nous permettra de réfléchir aux raisons pour lesquelles les Grecs ont inventé le rire philosophique et ses différentes figures, et dans quelle mesure ces figures peuvent encore nous concerner aujourd’hui |
18 octobre 2022 |
Rire pour éveiller à la philosophie L’un de nos tout premiers philosophes, Héraclite, invente plusieurs figures du rire : la moquerie à l’égard de la religion, la critique humoristique des pensées irrationnelles (Pythagore), et surtout la raillerie à l’égard de son propre lecteur qui le force à reconsidérer sa vision du monde et sa manière de vivre. |
8 novembre 2022 |
L’ironie et le doute L’ironie pratiquée par Socrate est une forme subtile d’humour destinée à provoquer le doute. Par exemple, Socrate affirme en n’y croyant pas qu’il va apprendre quelque chose de son interlocuteur, ce qui force celui-ci (ainsi que le lecteur qui ‘assiste’ à leur échange) à se demander si ce qu’il prétend ou croit savoir est vrai. |
22 novembre 2022 |
Le rire de la provocation Le philosophe grec qui a le plus utilisé le rire comme arme de provocation est Diogène le Cynique. Cette provocation a pour but de nous défaire de nos habitudes de penser, et de nous forcer à utiliser notre raison de manière libre. |
6 décembre 2022 |
Le rire comme exercice intellectuel Aristote fait du sens de l’humour une vertu intellectuelle qui soit partie intégrante d’une ‘vie réussie’. Dans ses démonstrations proprement philosophiques, il utilise aussi ce type d’humour afin d’impliquer son lecteur dans son argumentation. |
20 décembre 2022 |
Rire face au malheur Les philosophes épicuriens (Epicure, Lucrèce), stoïciens (Sénèque) et sceptiques (Timon, Sextus Empiricus) ont en commun de proposer le rire comme moyen d’atteindre le bonheur qu’ils appellent ataraxie, ‘absence de trouble’. |
Marc Crommelinck - Mais que fait donc l'Art au Temps ? (10/01/23 - 21/03/23)
Mais que fait donc l’Art au Temps ?
Marc Crommelinck
Quoi de plus évident que l’expérience commune du Temps, et pourtant quoi de plus mystérieux que cette “réalité” qui semble toujours à nouveau échapper à notre saisie. On est frappé par la diversité des domaines du savoir au sein desquels cette question s’inscrit comme une énigme : Temps des philosophes, certes, mais aussi celui des scientifiques et celui des artistes… Ainsi, chaque dimension de la Culture (les savoirs, les arts, les croyances…) instaure une mise en forme et une mise en sens de l’expérience, de la question et de la compréhension du Temps. Au fond, ne pourrait-on avancer l’idée qu’il s’agit là, in fine, d’une tentative toujours recommencée de mettre la Vie en perspective ?
Cycle 5 : le matin de 10h00 à 11h20
10 janvier 2023 |
Des plis pour la pensée Dès l’Antiquité, la question du Temps a durablement creusé dans la pensée des bassins attracteurs. Être : Eternité, Unité et Existence authentique, Permanence et Référence. Devenir : Ecoulement sans fin, Champ dense et obscur de survenance, Finitude. |
24 janvier 2023 |
Une histoire récente et mouvementée du Temps Les sciences naturelles, la physique et la biologie, bouleversent notre appréhension intuitive du Temps. C’est toute la modernité qui s’en trouve affectée. |
7 février 2023 |
Lorsque l’Eternité vient dans le Temps La peinture est un Art de l’Espace, et pourtant le peintre ne cesse d’y loger les formes du Temps. Le Quattrocento (Fra Angelico, Pierro della Francesca) nous offre un modèle privilégié pour en faire l’analyse. |
21 février 2023 |
Vieillir et puis mourir : processus et événement En peinture, nombreuses sont les séries d’autoportait (de Rembrandt à Van Gogh). Lorsque le Temps pétrit le visage, le peintre sait mieux que quiconque “que la chair est de la boue dont la lumière fait de l’or”. |
7 mars 2023 |
La mélodie au coeur de l’expérience du Temps La Musique est par excellence l’Art du Temps. La mélodie, paradigme du dépassement dialectique de la synthèse et de l’écoulement (à la fois Un et Multiple), ouvre une voie nouvelle pour penser la conscience du Temps. |
21 mars 2023 |
Et si on dansait… Quand le corps s’enflamme, pendant un temps, par la grâce du mouvement au rythme de l’univers, c’est le Temps qui en lui-même se manifeste comme fragment d’éternité. |
Christophe Van Staen - La fabrique des Lumières (XVIIIè - XXIè siècles) (10/01/23 - 21/03/23)
La fabrique des Lumières (XVIIIè – XXIè siècles)
Christophe Van Staen
Les six conférences composant ce cycle portent sur les courants (philosophiques, idéologiques, disciplinaires, méthodologiques) qui, comme autant de prismes, ont contribué à forger, essentiellement au XXe siècle, la vision que nous avons aujourd’hui des Lumières. Car —la chose est loin d’être anodine ou oiseuse— lorsque posant un regard sévère sur l’évolution de nos sociétés, nous nous demandons ce qu’il en reste de nos jours, il s’en faut de beaucoup que ces Lumières qui font l’objet de notre nostalgie, ou de notre admiration, correspondent trait pour trait à la réalité de ce qu’elles furent, dans les idées comme dans les faits. Quelles conceptions successives aboutirent à la cristallisation de ce XVIIIe siècle fragmentaire, détourné, travesti, idéalisé, voire fantasmé ; comment, en lieu et place de ces images d’Épinal et du pessimisme historique qui les accompagne, une perception plus adéquate des Lumières, nous permettrait de les rapprocher de notre temps, sous des angles parfois inattendus ; quelles sont les théories et interprétations qui y donnent accès ; quelles sont celles qui au contraire nous en éloignent : telles sont les questions fondamentales que nous aborderons, et auxquelles il faudra bien, le moment venu, répondre.
Cycle 6 : le matin de 11h40 à 13h00
10 janvier 2023 |
Lumières : réalités et fantasmes Notre vision des Lumières est généralement caractérisée par une série de préconceptions, de représentations partielles ou partiales, qu’il s’agit d’emblée de corriger ou de compléter par un regard sur l’histoire intérieure des Lumières philosophiques. |
24 janvier 2023 |
Premières interprétations des Lumières (la Révolution, Kant, Hegel, Marx) Quelles lectures politiques ou philosophiques ont, dès le XVIIIe siècle, façonné, orienté notre conception des Lumières ? En quoi cette appréciation peut-elle être considérée comme une forme de réductionnisme ? |
07 février 2023 |
Ernst Cassirer et la déconstruction philosophique du mythe Philosophe proche de l’école de Hambourg, connu pour ses écrits sur l’esthétique, Ernst Cassirer est aussi l’auteur d’une tentative majeure de restitution des Lumières à leur réalité, à leur étendue et à leur complexité. |
21 février 2023 |
Critique française, structuralisme, école de Genève (Althusser, Starobinski) Voyant émerger des réinterprétations majeures, les années soixante, théâtre de profonds débats méthodologiques, ont considérablement renouvelé, mais aussi orienté, la manière de lire la philosophie des Lumières. |
07 mars 2023 |
Approches historiennes (Mortier, Gay, Darnton) Au vaste déploiement théorique qui caractérisa le troisième quart du XXe siècle, une série d’interprétations ont démontré que la compréhension des Lumières passait nécessairement par la prise en compte des réalités sociales, voire matérielles, qui en ont favorisé l’émergence, et dont elles sont indissociables. |
21 mars 2023 |
Lumières radicales (Israël, Jacob) Mettant en évidence l’influence de Spinoza, les tenants de cette notion relisent les Lumières comme un mouvement complexe, articulé autour de philosophes dits « radicaux », dont les thèses se définissent négativement par rapport aux caractéristiques (philosophiques, religieuses, politiques et sociales) du temps. |
Nathalie Grandjean - Qui a peur des Gender Studies ? (17/01/23 - 28/03/23)
Qui a peur des Gender Studies ?
Nathalie Grandjean
Les gender studies – ou « études de genre » en français – sont un champ de recherche fécond, interdisciplinaire, installé dans les universités anglophones depuis longtemps, mais dont la légitimité est régulièrement contestée en Europe francophone. Parce qu’elles s’intéressent aux questions de sexualités, de sexe et de genre, et qu’elles adoptent des approches féministes, décoloniales et/ou intersectionnelles, les études de genre sont régulièrement taxées d’être « subjectives » voire « idéologiques ». Comment comprendre ce rejet ? Qu’est-ce que cette panique morale spécifique a à nous dire ?
Cycle 7 : le matin de 11h40 à 13h (ATTENTION : HORAIRES INVERSÉS AVEC CYCLE 8 PAR RAPPORT À CE QUI EST INDIQUÉ DANS NOTRE BROCHURE : consulter l’onglet Calendrier pour plus de clarté)
17 janvier 2023 |
Les Gender Studies, de la théorisation académique aux controverses Les Gender Studies sont un champ disciplinaire équipé d’outils heuristiques permettant d’adopter une lecture critique des dominations systémiques entre les femmes et les hommes. Début des années 2000, une série d’opposants se lève contre ce qu’ils nomment « la théorie du genre », inaugurant une controverse aux ramifications religieuses et politiques. |
31 janvier 2023 |
Le sexe dans l’oeil du cyclone Le sexe biologique est-il une construction sociale ? Y a-t-il plusieurs sexes ? Ces propositions ont suscité d’innombrables débats, portant à la fois sur le sens de ces énoncés et sur les implications métaphysiques et épistémologiques qui en découlent. |
14 février 2023 |
Au début était le genre Bien avant le sexe, il y a le genre. Selon Judith Butler, le genre désigne la puissante capacité normative qui parvient à substantialiser les modes de sexuation en deux catégories, masculin et féminin. |
28 février 2023 |
Sexualités et normativités Quand Monique Wittig dit : « les lesbiennes ne sont pas des femmes », elle permet de penser l’hétérosexualité comme une normativité. Dès lors, les sexualités LGBTQ ne doivent plus être considérées comme des maladies mentales, mais comme des écarts à la norme. |
14 mars 2023 |
La race, construction sociale et réalité Bien que le concept de race ne soit pas un concept scientifique valide, il continue néanmoins à exercer une forme de performativité sur les corps, perpétuant par là des discriminations. En dépliant ce concept, on comprend que la race est au cœur du sang, du lignage et de la santé des Nations. |
28 mars 2023 |
Qui a peur du grand méchant woke ? Nous terminerons ce cycle en examinant de manière critique les racines des polémiques dites de « l’islamo-gauchisme », de l’intersectionnalité et du « wokisme », supposées égarer la jeunesse et gangréner l’université. |
Christophe Perrin - Au-devant de l'échec. Philosophie de la traversée (17/01/23 - 28/03/23)
Au-devant de l’échec. Philosophie de la traversée
Christophe Perrin
Après plus de deux millénaires d’interrogation sur la manière de réussir sa vie dans le cadre d’une réflexion générale sur l’excellence, les philosophes semblent se pencher depuis deux décennies sur la possibilité de la manquer dans le cadre d’une discussion globale sur la performance, à la faveur de la promotion indûment médiatisée d’une question prétendument oubliée par la tradition, celle de l’échec, dorénavant déclinée dans toutes les dimensions de l’existence, individuelle ou collective — échec scolaire, sentimental ou moral, échec culturel, professionnel ou social, échec commercial, financier ou boursier, échec politique, diplomatique ou militaire, etc. Mais cette réussite de l’échec en théorie n’est-elle pas que l’envers de l’échec de la réussite en pratique ?
Cycle 8 : le matin de 10h à 11h20 (ATTENTION : HORAIRES INVERSÉS AVEC CYCLE 7 PAR RAPPORT À CE QUI EST INDIQUÉ DANS NOTRE BROCHURE : consulter l’onglet Calendrier pour plus de clarté)
17 janvier 2023 |
La réussite de l’échec Si la question de l’échec connaît aujourd’hui un franc succès, ce n’est qu’au prix d’une transvaluation qui fait penser l’échec comme une chance de réussite. |
31 janvier 2023 |
Le succès de la réussite Penser l’échec comme une chance de réussite n’est, à l’âge du nihilisme, que le symptôme du succès de la réussite, désormais notre souverain bien. |
14 février 2023 |
L’échec de la réussite Ce nouveau bien suprême pose plus de problèmes encore que l’ancien, si bien que se donner la réussite pour fin revient à se condamner à l’échec. |
28 février 2023 |
La réussite du succès Si cette disproportion entre le désir de réussite et le constat d’échec explique la réussite du succès, celle-ci consacre la plus commune des conduites d’échec. |
14 mars 2023 |
L’échec du succès Comprendre l’échec du succès à mener à la réussite est primordial pour réussir à sortir de la spirale de l’échec qui, nécessairement, s’avère infernale. |
28 mars 2023 |
Le succès de l’échec Apprendre à s’affranchir de la logique de la réussite pour se soumettre à la loi de l’échec s’offre comme la seule voie pour que la vie nous porte en triomphe. |